En 2025, la hausses des tarifs d’assurance auto est en grande partie due à l’augmentation du trafic routier, marquant la fin de l’accalmie observée durant la pandémie. Pendant la crise sanitaire, les confinements successifs et la généralisation du télétravail avaient considérablement réduit l’utilisation des véhicules, ce qui a diminué le nombre de sinistres.
Avec le retour des salariés en présentiel et la reprise des déplacements de loisir, la circulation reprend son rythme d’avant-crise. Les trajets domicile-travail se multiplient, tout comme les voyages personnels, augmentant le risque d’accidents et de réclamations auprès des assurances.
Hausse de 6% de l’assurance auto en moyenne
En 2025, les tarifs d’assurance auto enregistrent une nouvelle hausse avec une augmentation moyenne de +6% par rapport à l’année précédente. Elle est toutefois moins importante que celle de +9% de 2023 à 2024. Cette évolution représente un surcoût d’environ 40€ pour les automobilistes français. La cotisation annuelle moyenne passe de 634€ en 2024 à 672€ en 2025.
Malgré la suppression de la vignette verte, censée alléger la gestion administrative des assurances, aucune réduction des coûts n’est constatée pour les conducteurs.
Comment expliquer cette augmentation ?
L’assurance auto est une dépense incontournable, car c’est une obligation légale pour circuler sur la voie publique. Plusieurs éléments contribuent à cette hausse des primes. Le prix des pièces détachées enregistre une envolée de 9,7%, impactant directement les indemnisations versées par les assureurs. De plus, le coût des peintures automobiles subit une hausse de 8,1%, tandis que la main-d’oeuvre en atelier augmente de 3,4%.
Face à ces inflations, les compagnies d’assurance répercutent ces charges sur leurs contrats, rendant l’assurance auto plus coûteuse pour les conducteurs qui subissent ces hausses dans leur budget automobile.
Un autre facteur est l’abaissement de l’âge au passage du permis de conduire, il est maintenant possible de se présenter à l’examen à 17 ans. Cela entraîne une arrivée massive de jeunes conducteurs sur le marché de l’assurance. Ces profils sont considérés comme plus à risques et sont donc soumis à une sur-prime. De plus, l’augmentation des sinistres liés aux événements climatiques, comme les dégâts causés par la grêle et les inondations, a alourdi le coût des indemnisations.
L’État a relevé la contribution aux fonds « catastrophes naturelles » imposée aux assureurs, passant de 6 à 9% par contrat.
Hausse assurance auto : quels modèles de véhicules concernés ?
Les modèles les plus répandus sont les plus exposés à la hausse des primes d’assurance. Parmi eux, on note une augmentation de 10% pour la Renault Clio 5, un modèle prisé aussi bien par les particuliers que les professionnels, rendant ses pièces détachées particulièrement convoitées. La Dacia Jogger enregistre, quant à elle, une hausse encore plus importante de 12%, tandis que la Fiat 500 voit son tarif grimper à 13%, notamment en raison du coût élevé sur ce modèle.
Écarts des tarifs d’assurance auto selon les régions
Les tarifs des assurances auto varient en fonction du profil du conducteur et de la région. La cotisation la plus basse relevée s’élève à 295€, alors que la plus élevée atteint 1 176€, soit presque quatre fois plus.
La région Provence-Alpes-Côtes d’Azur (PACA) se démarque comme la plus onéreuse, avec une prime moyenne annuelle de 812€, soit 19% de plus que la moyenne nationale. L’Île de France et la Corse suivent de près, avec des tarifs moyens de 723€ et 721€.
À l’inverse, les régions de l’ouest de la France bénéficient des assurances auto les plus abordables. En Bretagne, la cotisation moyenne s’élève à 617€, soit 9,3% de moins que la moyenne nationale. Les Pays de la Loire affichent un tarif moyen de 637€. Ainsi, la différence entre la région la moins chère et la plus coûteuse dépasse les 30%, soulignant l’impact du lieu de résidence sur le budget assurance des automobilistes.